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La dégénérescence maculaire liée à l’âge, une maladie en augmentation.

Voici ce que voit un patient atteint de la DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est la première cause de perte de vision chez les plus de 60 ans dans les pays occidentaux. Et la maladie est en augmentation. De quoi s’agit-il? Quels sont les traitements? Peut-on soigner la maladie?

La DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie qui touche le centre de la rétine, c’est-à-dire la macula, située à l’arrière de l’oeil. Elle endommage la vision centrale. Une personne atteinte de cette maladie peut avoir une vision déformée ou plus ou moins floue, avec un effet de brouillard. Elle peut aussi voir une tâche sombre dans la vision centrale ou enfin percevoir des couleurs nettement plus ternes.

Nous avons accompagné Achille Liénard, 86 ans, au CHU de Liège. Il est atteint de la DMLA et se rend régulièrement à l’hôpital. Pour lire l’heure, il utilise sa loupe. Dans les couloirs de l’hôpital, il arrive à discerner les panneaux. « C’est bien noir sur brillant argenté, donc le contraste est bon. Par contre, quand je marche dans la rue, je vois les obstacles mais je ne sais pas exactement contre quoi je bute. Ce n’est pas clair, ce n’est pas net », explique-t-il.

Traitement et recherches sur la maladie

Le seul traitement qui existe actuellement est une injection intra-oculaire, répétée tous les deux, trois mois. Cela permet de bloquer l’évolution de la maladie. Mais au cours du temps, certains patients développent une résistance. Il faut donc trouver d’autres médicaments. C’est pourquoi l’Université de Liège a bénéficié de plus d’un million d’euros de financement européen pour travailler sur la maladie. Agnès Noël, professeur de biologie moléculaire à l’Université de Liège explique: « Nous avons identifié une molécule qui est impliquée dans sa progression et l’objectif des fonds Feder, c’est de travailler en accord avec le CER pour développer un anticorps contre cette molécule-là ».

Le CER est un centre de recherches situé à Marche-en-Famenne. Il a également reçu 600 000 euros pour trouver les clés du médicament. C’est un travail de longue haleine pour ces chercheurs. Il faudra en effet compter entre dix et quinze ans pour espérer mettre ce type de médicaments sur le marché. « L’objectif consiste d’abord à développer ces anticorps, ensuite les caractériser en réalisant toute une série de tests moléculaires, de tests in vitro et de tests en animaux. Ensuite, on va essayer de formater ces anticorps pour qu’ils puissent être acceptés par l’homme », explique Patrick Filée, responsable Recherche et Développement au CER Group.

Danger des nouveaux éclairages et écrans

De plus en plus de patients sont touchés par la maladie. Selon les dernières statistiques, 10% ont entre 55 et 65 ans, 20% ont entre 65 et 75 ans et 30% ont entre 75 et 80 ans. Mais les chiffres risquent de s’alourdir à cause des nouveaux éclairages et écrans. « Les enfants sont très peu protégés« , explique Edouard Duchateau, ophtalmologue au CHU de Liège. « Leur cristallin, jusqu’à l’âge de huit ans, laisse passer 80% de la lumière bleue qui est toxique. Laisser les enfants avec un iPad, un iPhone, une tablette à 20 centimètres de leurs yeux pendant deux heures, c’est super mauvais, même si c’est à l’âge de 40 ou 50 ans qu’ils en auront les effets ».

Les causes exactes de la maladie n’ont pas encore été trouvées. Mais certains facteurs nouveaux, comme l’éclairage Led, pourraient devenir des facteurs aggravants.

source : RTBF Anne-Catherine Croufer

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